Contraste à l'italienne
Face aux photographies de Pierre Fiastre, on ressent comme une sorte de dépaysement chronologique. Si ce n'était par quelque indice actuel, face à ces images on ne sait plus de quelle époque et depuis quelle époque elles nous parlent. On est comme englouti dans un ailleurs temporel. Quelle Italie nous raconte-t-il ? Son Italie semble antique comme le héros déchu devant le temple d'Agrigente. À moins qu'elle ne ressente le poids des ans. Son Italie semble immobile et peut-être l'est-elle vraiment. Peut-être fait-elle un somme comme les deux touristes à Venise...Dans ces photos, on respire la gravité, la solennité, la dignité. Il y flotte un air de solitude. Même quand il y a des personnages, ils ne communiquent pas ou semblent distants. Pierre Fiastre dit "On décrit souvent l(Italie comme un pays de couleurs. Pour moi, elle est en noir et blanc. On la dit bruyante, je la trouve silencieuse. On la croit exubérante et frénétique. Je la vois immobile et grave."
Éditeur : | Second Degré | Langue : | français |
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Genre : | Art et Culture | Sortie : | 11 février 2021 |
Sous-genre : | Photographie | ||
Biographie
Pierre Fiastre
Je n’ai jamais gagné Rolland-Garros. À ma décharge, je n’ai jamais appris le tennis. J'aurais aimé débuter ma carrière en déchargeant les bateaux sur le port de Marseille, mais à l’époque la manutention était en grève. Après, il y a plein d’autres trucs très sérieux dont je me suis « levé l’envie », comme le business et la politique. Mais je ne suis pas encore las d’écrire, de photographier et de jouer. Quand ce sera le cas, il faudra peut-être que je m’inquiète.